Les avantages fiscaux liés à l’investissement immobilier : une opportunité à saisir

Dans un contexte économique incertain, investir dans l’immobilier est perçu comme une valeur refuge par de nombreux particuliers. Cependant, les avantages fiscaux liés à ce type d’investissement sont souvent méconnus. Dans cet article, nous vous présentons les principaux dispositifs fiscaux en vigueur permettant de bénéficier d’allégements d’impôts lors de l’achat d’un bien immobilier.

1. La loi Pinel

Instaurée en 2014, la loi Pinel est un dispositif fiscal destiné à encourager l’investissement locatif dans le neuf. En contrepartie d’un engagement à louer le bien acquis pendant une période déterminée (6, 9 ou 12 ans), l’investisseur peut bénéficier d’une réduction d’impôts pouvant atteindre jusqu’à 21% du prix du logement, dans la limite de 300 000 euros.

Cette mesure est soumise à plusieurs conditions : le logement doit être situé dans une zone éligible (zones A, A bis et B1) et respecter des normes environnementales (RT2012). De plus, les loyers pratiqués doivent être plafonnés et les ressources des locataires ne doivent pas dépasser certains seuils.

2. Le dispositif Denormandie

Introduit en janvier 2019, le dispositif Denormandie vise à inciter les investisseurs à rénover des logements anciens situés dans des centres-villes dégradés. Il offre une réduction d’impôts pouvant aller jusqu’à 21% du montant des travaux, dans la limite de 300 000 euros.

Les conditions pour bénéficier de ce dispositif sont similaires à celles de la loi Pinel : engagement locatif de 6, 9 ou 12 ans, respect des plafonds de loyers et de ressources des locataires. En outre, les travaux réalisés doivent représenter au moins 25% du coût total de l’opération.

3. Le déficit foncier

Le déficit foncier permet aux propriétaires bailleurs de déduire de leurs revenus fonciers les charges liées à l’entretien et à la réparation du bien immobilier (travaux, intérêts d’emprunt…). Si le montant de ces charges est supérieur aux revenus fonciers perçus, il en résulte un déficit qui peut être imputé sur le revenu global, dans la limite de 10 700 euros par an.

Ce mécanisme est particulièrement avantageux pour les investisseurs ayant un patrimoine immobilier important ou souhaitant rénover un logement ancien avant de le louer.

4. Le statut LMNP/LMP

Les propriétaires louant un bien meublé peuvent opter pour le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) ou Loueur en Meublé Professionnel (LMP). Ces statuts permettent de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50% sur les revenus locatifs, sous réserve de respecter certaines conditions (recettes annuelles inférieures à 23 000 euros pour le LMNP, inscription au registre du commerce et des sociétés et recettes supérieures à 23 000 euros pour le LMP).

En outre, les investisseurs ayant opté pour le régime réel d’imposition peuvent également déduire l’amortissement du bien immobilier et des meubles, ce qui permet de réduire significativement la base imposable.

5. Les autres dispositifs

Il existe également d’autres dispositifs fiscaux moins connus mais tout aussi intéressants pour les investisseurs immobiliers. Parmi eux, citons la loi Malraux, qui permet une réduction d’impôts pouvant atteindre jusqu’à 30% du montant des travaux réalisés sur un bien situé dans un secteur sauvegardé ou une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), ou encore le dispositif Censi-Bouvard, destiné aux investissements locatifs dans les résidences services (étudiantes, seniors, EHPAD…).

En conclusion, l’investissement immobilier offre de nombreuses opportunités en matière d’avantages fiscaux. Il convient toutefois de bien se renseigner sur les dispositifs existants et leurs conditions d’éligibilité avant de se lancer, afin d’optimiser au mieux son investissement et sa fiscalité.

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