Le marché immobilier rennais se distingue en 2025 par son dynamisme persistant, attirant de nombreux investisseurs en quête de rentabilité. Face à l’expansion démographique et économique de la capitale bretonne, la question du choix entre biens neufs et anciens devient centrale pour optimiser son placement. Cette analyse comparative vise à éclairer les investisseurs sur les spécificités, avantages et inconvénients de chaque segment du marché rennais. Entre fiscalité avantageuse du neuf et charme authentique de l’ancien, quelles opportunités saisir à Rennes en cette année charnière pour la pierre?
État des lieux du marché immobilier rennais en 2025
Le marché immobilier de Rennes poursuit sa trajectoire ascendante en 2025, consolidant sa position parmi les métropoles françaises les plus attractives pour l’investissement locatif. Avec une croissance démographique soutenue de 1,2% par an, la capitale bretonne attire constamment de nouveaux habitants, principalement des étudiants et jeunes actifs, créant une pression constante sur le parc locatif.
Les quartiers centraux comme Centre-Ville, Thabor et Saint-Hélier maintiennent des prix au mètre carré élevés, oscillant entre 5 000 € et 6 500 €, tandis que les secteurs périphériques comme Cleunay, Villejean ou Maurepas offrent des opportunités plus accessibles, avec des prix moyens entre 3 800 € et 4 500 € le mètre carré. Cette diversité de prix reflète la variété des profils de quartiers rennais, chacun présentant des caractéristiques distinctes pour l’investissement.
La demande locative reste particulièrement forte, alimentée par les 70 000 étudiants que compte désormais la ville, ainsi que par l’installation continue de nouvelles entreprises dans les secteurs du numérique et des biotechnologies. Le taux de vacance locative extrêmement bas (1,8% en 2025) témoigne de cette tension persistante sur le marché.
Tendances émergentes en 2025
Plusieurs évolutions notables caractérisent le marché rennais cette année :
- La digitalisation croissante des transactions immobilières, avec l’adoption massive des visites virtuelles et signatures électroniques
- L’intensification des critères environnementaux dans les choix d’acquisition, avec une prime pour les biens économes en énergie
- L’émergence de nouveaux quartiers attractifs comme EuroRennes et La Courrouze, qui redessinent la carte de l’investissement
- L’accélération des programmes de réhabilitation dans le centre historique, valorisant le patrimoine ancien
Les taux d’intérêt, après avoir connu une période de hausse, se sont stabilisés autour de 3,5%, offrant un contexte favorable pour les investisseurs disposant d’un apport conséquent. Cette stabilisation a contribué à fluidifier de nouveau le marché après une période de ralentissement.
En matière de rendement locatif, Rennes affiche des performances intéressantes avec des taux oscillant entre 4,2% et 6,5% selon les quartiers et les typologies de biens. Les petites surfaces (studios et T2) dans les secteurs universitaires comme Beaulieu et Villejean génèrent les rentabilités les plus élevées, tandis que les biens familiaux offrent une stabilité locative appréciable.
Les atouts des biens neufs pour l’investissement à Rennes
L’investissement dans l’immobilier neuf à Rennes présente de multiples avantages qui séduisent de nombreux investisseurs en 2025. Ces constructions récentes, conformes aux dernières normes de construction, offrent un cadre particulièrement favorable à l’investissement locatif.
Premier avantage majeur : la performance énergétique. Les logements neufs rennais respectent désormais la RE2020 (Réglementation Environnementale 2020), garantissant une consommation énergétique minimale et répondant aux exigences croissantes des locataires en matière d’empreinte écologique. Cette efficacité se traduit par des charges réduites, argument de poids dans un contexte où le coût de l’énergie pèse de plus en plus sur le budget des ménages.
Les dispositifs fiscaux constituent un autre atout considérable. Bien que le Pinel ait pris fin, de nouveaux mécanismes incitatifs ont été mis en place, comme le dispositif Rennes Métropole Durable, offrant des abattements fiscaux aux investisseurs privilégiant les constructions à haute valeur environnementale. Ces avantages peuvent représenter jusqu’à 15% de réduction d’impôt sur le prix d’acquisition, rendant l’investissement particulièrement attractif.
Quartiers stratégiques pour l’immobilier neuf
Certains secteurs de Rennes se distinguent particulièrement pour l’investissement dans le neuf :
- Le quartier EuroRennes, autour de la gare, connaît une transformation majeure avec des programmes immobiliers haut de gamme
- La Courrouze, à l’ouest, poursuit son développement en éco-quartier avec une offre diversifiée et bien connectée
- Baud-Chardonnet, à l’est, propose des constructions innovantes en bord de Vilaine
Sur le plan financier, l’acquisition dans le neuf s’accompagne de frais de notaire réduits (2-3% contre 7-8% dans l’ancien) et d’une garantie décennale couvrant les éventuels défauts de construction. Cette sécurité représente un argument solide pour les investisseurs cherchant à minimiser les risques. De plus, les frais d’entretien restent limités durant les premières années d’exploitation, optimisant ainsi la rentabilité nette.
La commercialisation des programmes neufs s’effectue souvent en VEFA (Vente en État Futur d’Achèvement), permettant un paiement échelonné suivant l’avancement des travaux. Cette modalité facilite la gestion de trésorerie pour l’investisseur, qui peut ainsi planifier ses débours sur 12 à 24 mois.
Enfin, l’attrait des locataires pour les logements neufs ne doit pas être négligé. Les étudiants et jeunes actifs, population majoritaire sur le marché locatif rennais, manifestent une préférence marquée pour les appartements modernes, équipés de services connectés et d’espaces communs (locaux à vélo, espaces de co-working). Cette adéquation avec la demande facilite la location rapide et limite les périodes de vacance.
L’immobilier ancien à Rennes : opportunités et défis
Le parc immobilier ancien de Rennes présente un caractère unique, avec ses immeubles à pans de bois du centre historique et ses constructions en pierre de la fin du XIXe siècle. Ces biens exercent un attrait indéniable, tant pour leur valeur patrimoniale que pour leur potentiel d’investissement.
Le premier avantage de l’ancien réside dans sa localisation privilégiée. Les biens situés dans les quartiers centraux comme Centre-Ville, Thabor-Saint-Hélier ou Bourg l’Évêque bénéficient d’une proximité immédiate avec les commerces, services et transports. Cette centralité garantit une demande locative constante et solvable, notamment de la part des jeunes professionnels et cadres.
En termes de prix d’acquisition, l’ancien offre généralement un coût au mètre carré inférieur au neuf, avec des écarts pouvant atteindre 15 à 20% à emplacement comparable. Cette différence permet d’accéder à des surfaces plus généreuses ou des quartiers plus prisés à budget équivalent. Les appartements anciens se distinguent souvent par leurs volumes généreux, leurs hauteurs sous plafond impressionnantes et leurs éléments architecturaux d’origine (moulures, parquets, cheminées), caractéristiques recherchées par certains profils de locataires.
Rénovation et valorisation du patrimoine ancien
La rénovation constitue un levier majeur de valorisation des biens anciens à Rennes. Plusieurs dispositifs incitatifs soutiennent cette démarche :
- Le programme Rennes Métropole Rénovation offre des subventions pouvant couvrir jusqu’à 25% des travaux d’amélioration énergétique
- Les aides de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) pour les propriétaires bailleurs s’engageant sur des loyers maîtrisés
- La défiscalisation Denormandie, prolongée jusqu’en 2025, permettant de déduire jusqu’à 21% du montant des travaux et de l’acquisition
Ces rénovations permettent non seulement d’améliorer la performance énergétique du bien, mais aussi de le valoriser sur le marché locatif et à la revente. Un appartement ancien rénové selon les standards actuels peut voir sa valeur augmenter de 15 à 30% selon l’ampleur des travaux réalisés.
Néanmoins, investir dans l’ancien comporte des défis spécifiques. La nouvelle réglementation sur les passoires thermiques interdit progressivement la location des logements classés E, F et G, ce qui concerne environ 35% du parc ancien rennais. Cette contrainte implique d’anticiper des travaux parfois conséquents, dont le coût doit être intégré dès l’acquisition dans le calcul de rentabilité.
Les charges de copropriété peuvent représenter un poste significatif dans les immeubles anciens, particulièrement ceux nécessitant des travaux structurels (toiture, façade, parties communes). Une analyse approfondie des procès-verbaux d’assemblées générales s’avère indispensable pour évaluer les dépenses futures et leur impact sur la rentabilité.
Malgré ces contraintes, l’immobilier ancien rennais conserve un potentiel de plus-value supérieur au neuf sur le long terme, notamment dans les quartiers historiques où l’offre limitée maintient une pression constante sur les prix. Cette caractéristique en fait un investissement particulièrement pertinent dans une stratégie patrimoniale à long terme.
Analyse comparative des rendements et fiscalité
La rentabilité constitue le critère déterminant pour tout investissement locatif. À Rennes, les performances diffèrent sensiblement entre neuf et ancien, avec des nuances importantes selon les quartiers et typologies de biens.
Dans le neuf, les rendements bruts oscillent généralement entre 3,5% et 5,2%. Les studios et T2 situés dans les secteurs universitaires comme Villejean ou Beaulieu affichent les meilleures performances, tandis que les appartements familiaux des quartiers résidentiels comme Longs Champs ou Francisco Ferrer génèrent des rendements plus modérés. Le prix d’acquisition élevé du neuf (entre 4 800 € et 6 500 € le m²) pèse mécaniquement sur la rentabilité immédiate.
L’ancien présente des rendements bruts généralement supérieurs, variant de 4,5% à 7%. Cette performance s’explique par un prix d’achat plus accessible, même si les charges et travaux viennent souvent grever la rentabilité nette. Les micrologements des quartiers centraux comme Sainte-Anne ou Saint-Michel, très prisés des étudiants, peuvent atteindre des rendements exceptionnels dépassant parfois 8% brut.
Impact fiscal sur la rentabilité
La dimension fiscale joue un rôle prépondérant dans la rentabilité finale. Plusieurs régimes s’offrent aux investisseurs :
- Le régime LMNP (Location Meublée Non Professionnelle), particulièrement adapté au marché étudiant rennais, permet l’amortissement du bien et des équipements
- Le déficit foncier, stratégie efficace dans l’ancien nécessitant des travaux importants
- Le dispositif Denormandie pour l’ancien avec rénovation énergétique
- Le nouveau crédit d’impôt transition écologique locative instauré en 2024
Dans le neuf, l’exonération de taxe foncière pendant 2 à 3 ans constitue un avantage non négligeable, représentant une économie moyenne de 1 200 € à 1 800 € sur la période. Les constructions respectant les normes environnementales les plus strictes bénéficient parfois d’exonérations prolongées jusqu’à 5 ans, renforçant leur attrait.
L’analyse du cash-flow révèle des différences notables. Si le neuf génère généralement un cash-flow positif dès la première année grâce à des charges maîtrisées et l’absence de travaux, l’ancien peut présenter un bilan négatif les premières années en raison des rénovations nécessaires. Cette situation s’inverse généralement à moyen terme, l’ancien rattrapant puis dépassant le neuf en termes de flux financiers nets.
La valorisation patrimoniale constitue un autre aspect fondamental. Les données historiques du marché rennais montrent une appréciation moyenne annuelle de 2,5% pour le neuf contre 3,8% pour l’ancien bien situé sur les dix dernières années. Cette différence s’explique notamment par la décote initiale que subit un bien neuf dès sa première revente (estimée entre 5% et 10%) et par la rareté croissante des biens anciens de qualité dans le centre-ville.
En matière d’assurance, les biens neufs bénéficient de primes d’assurance propriétaire non occupant (PNO) inférieures de 15% à 25% par rapport à l’ancien, ce facteur contribuant à améliorer leur rentabilité nette. Cette différence reflète le risque moindre associé aux constructions récentes, tant en termes de sinistres que de responsabilité civile.
Stratégies d’investissement adaptées au profil de l’investisseur
Le choix entre immobilier neuf et ancien à Rennes doit s’aligner avec le profil et les objectifs spécifiques de chaque investisseur. Plusieurs facteurs déterminent l’orientation stratégique optimale : l’horizon d’investissement, la capacité financière, l’appétence pour le risque et le temps disponible pour la gestion.
Pour les investisseurs débutants ou disposant d’un capital limité, le neuf présente des avantages considérables. La simplicité d’acquisition, l’absence de travaux initiaux et la prévisibilité des charges permettent une entrée sereine sur le marché immobilier. Les programmes neufs de La Courrouze ou Baud-Chardonnet offrent des tickets d’entrée à partir de 170 000 € pour un studio de qualité, accessibles avec un apport de 30 000 € environ.
Les investisseurs expérimentés, familiers avec les subtilités du marché rennais, trouveront dans l’ancien des opportunités de création de valeur plus significatives. L’achat d’un bien nécessitant rénovation dans des quartiers en transformation comme Arsenal-Redon ou Sainte-Thérèse peut générer des plus-values importantes à moyen terme, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux liés aux travaux.
Stratégies selon l’horizon d’investissement
L’horizon temporel joue un rôle déterminant dans le choix du bien :
- Pour un investissement court terme (5-7 ans), le neuf limite les aléas et facilite la revente
- Sur un horizon moyen (8-15 ans), l’ancien rénové offre souvent un meilleur équilibre entre rendement et valorisation
- Dans une perspective patrimoniale long terme (15 ans et plus), l’ancien bien situé présente généralement la meilleure performance globale
La diversification géographique constitue une approche pertinente pour les portefeuilles conséquents. Combiner un investissement dans le neuf en première couronne rennaise avec un bien ancien en centre-ville permet d’équilibrer risques et rendements. Cette stratégie s’avère particulièrement efficace pour les investisseurs cherchant à constituer un patrimoine progressivement.
Le coliving et les résidences services émergent comme alternatives intéressantes en 2025. Ces formats hybrides, à mi-chemin entre neuf et réhabilitation, ciblent des populations spécifiques (étudiants internationaux, jeunes actifs, seniors autonomes) et génèrent des rendements attractifs, souvent supérieurs à 6% nets. Plusieurs opérateurs se développent à Rennes, notamment autour du pôle universitaire de Villejean-Pontchaillou et dans le quartier d’affaires EuroRennes.
La saisonnalité du marché rennais mérite une attention particulière. L’acquisition optimale se situe généralement entre novembre et février, période où la pression acheteuse diminue, offrant des opportunités de négociation plus favorables. À l’inverse, la période mai-septembre, marquée par l’arrivée des nouveaux habitants (étudiants, professionnels mutés), constitue le moment idéal pour finaliser les travaux et mettre le bien en location.
L’accompagnement professionnel s’avère souvent déterminant, particulièrement pour l’ancien. Le recours à un architecte ou un maître d’œuvre expérimenté dans la rénovation du bâti rennais permet d’optimiser les travaux et d’éviter les mauvaises surprises. De même, la gestion locative peut être déléguée à des agences spécialisées, moyennant 7% à 10% des loyers, libérant l’investisseur des contraintes administratives.
Perspectives d’évolution du marché rennais : vers où orienter son investissement?
L’analyse prospective du marché immobilier rennais révèle des tendances structurantes qui orienteront les choix d’investissement dans les prochaines années. La compréhension de ces dynamiques permet de positionner stratégiquement son capital pour maximiser performances et sécurité.
Le développement des infrastructures de transport modifie profondément la cartographie de l’attractivité immobilière. L’extension de la ligne B du métro vers le nord-est et la perspective d’une troisième ligne à l’horizon 2030 valorisent considérablement les quartiers desservis. Les secteurs comme Maurepas, autrefois délaissés, connaissent une transformation rapide avec une progression des prix atteignant 12% sur les deux dernières années. Cette tendance devrait se poursuivre, offrant des opportunités d’acquisition avant valorisation complète.
La transition écologique façonne désormais profondément le marché. Les nouvelles réglementations thermiques et l’interdiction progressive de location des passoires énergétiques créent un fossé grandissant entre biens conformes et non conformes. D’ici 2028, près de 40% du parc ancien rennais devra être rénové pour rester sur le marché locatif. Cette contrainte génère simultanément un risque pour les propriétaires non préparés et une opportunité pour les investisseurs capables d’anticiper ces transformations.
Quartiers émergents et zones à potentiel
Certains secteurs méritent une attention particulière pour leur potentiel de valorisation :
- Cleunay-Courrouze : quartier en pleine métamorphose, bénéficiant de la proximité du métro et d’une offre culturelle croissante
- Baud-Chardonnet : développement d’un éco-quartier avec façade sur la Vilaine et connexion au centre par le métro
- Beauregard-Quincé : secteur résidentiel au nord-ouest, en développement constant avec un excellent équilibre entre nature et urbanité
L’évolution démographique de Rennes joue également un rôle décisif. La métropole devrait accueillir environ 50 000 nouveaux habitants d’ici 2035, principalement des actifs qualifiés attirés par le dynamisme économique local. Cette croissance génère des besoins spécifiques en logements familiaux de qualité, particulièrement dans les segments T3-T4 bien connectés aux zones d’emploi.
Le développement du télétravail modifie les critères de choix résidentiel, avec une préférence croissante pour les logements dotés d’espaces dédiés au travail à domicile. Les biens anciens, grâce à leurs surfaces généralement plus généreuses, répondent souvent mieux à cette nouvelle demande, à condition d’être correctement rénovés et connectés.
Sur le plan économique, l’implantation continue d’entreprises technologiques et de recherche dans les pôles d’excellence comme Atalante ou Ker Lann génère une demande soutenue de logements de qualité à proximité. Les investissements dans ces secteurs, tant en neuf qu’en ancien rénové, bénéficient d’un vivier locatif stable et solvable.
L’évolution des modes d’habiter vers plus de flexibilité et de services transforme progressivement l’offre immobilière rennaise. Les concepts hybrides comme le coliving, les résidences gérées ou les habitats participatifs gagnent du terrain, particulièrement auprès des jeunes actifs et des seniors autonomes. Ces formats innovants peuvent constituer des niches d’investissement rentables pour les acteurs capables d’anticiper ces mutations sociologiques.
Enfin, la numérisation croissante de la gestion immobilière, avec l’émergence de plateformes dédiées et d’outils connectés, facilite l’investissement à distance et la gestion optimisée du patrimoine. Cette évolution ouvre le marché rennais à des investisseurs non-résidents, accentuant potentiellement la pression sur les prix dans les années à venir.

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